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Un nouveau président pour Unilin Insulation : Jeroen De Temmerman prend le relais de Lieven Malfait Actualité du
2024 marque la fin d'une ère : au bout de 33 ans, Unilin Insulation accueille un nouveau président. Mais il n'y aura pas vraiment de changement de style : plutôt une transition en douceur, car le nouveau président n'est pas un visage inconnu dans l'entreprise. Après 8 ans en tant que Directeur des Opérations, Jeroen De Temmerman succède à présent à Lieven Malfait.
COUP D'ŒIL DANS LE RÉTRO
Lieven, tu as été président d'Unilin Insulation pendant 33 ans. Quel regard portes-tu sur cette période ?
Lieven Malfait : « On commence par une question difficile... J'en garde une certaine fierté. Nous avons réalisé pas mal de choses durant ces 33 ans. Quand j'ai commencé, une cinquantaine de personnes travaillaient ici, uniquement à Desselgem. Aujourd'hui, il y a plus de mille collaborateurs en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Irlande et au Royaume-Uni. Je pense que nous avons déjà effectué un joli parcours. »
De quoi es-tu le plus fier ?
Lieven : « Des gens autour de moi. Au début, nous dirigions l'entreprise à cinq. Toutes ces personnes sont restées jusqu'à leur retraite. Ce n'est pas anodin. Le capital humain a toujours été la force d'Unilin Insulation. Je suis également fier d'un certain nombre d'acquisitions. En 2005, nous avons racheté l'un de nos grands concurrents aux Pays-Bas. Cette opération nous a donné un gros coup de boost. »
As-tu des regrets ?
Lieven : « Oui, quand même. Il y a quelques années, nous sommes passés à côté d'une acquisition importante. Je ne suis pas près de l'oublier. Nous avions travaillé dur sur ce dossier, mais en raison du mauvais climat économique, nous avions dû mettre nos projets en suspens. Lorsque nous sommes revenus à la table des négociations quelques semaines après, il était trop tard. Mon équipe et moi-même y avions consacré des mois d'efforts, même pendant les vacances de Noël. Mais c’est ainsi et s'attarder trop longtemps sur les revers n'est pas non plus dans notre nature. Nous en tirons les leçons et regardons toujours vers l'avant. »
Qu'est-ce que cela fait de s'arrêter ?
Lieven : « J'ai toujours dit que je m'arrêterais à 65 ans. Il y a encore beaucoup de choses que je souhaite faire et pour lesquelles je n'ai pas eu assez de temps ces dernières années, comme voyager vers des contrées plus chaudes, passer du temps avec mes enfants et mes petits-enfants, et jouer davantage au golf et au tennis. Je souhaite aussi me replonger dans l'astronomie et l'apprentissage du portugais. Tout cela me paraît être la préparation parfaite pour ne pas tomber dans un trou noir. »
TRANSITION
Comment se déroule la transition entre vous ?
Jeroen De Temmerman : « Elle a commencé il y a un moment. Je connais déjà bien l'entreprise évidemment. Je suis désormais aussi impliqué dans tous les grands projets, de sorte que je puisse m'y mettre dès que la responsabilité finale me reviendra. Ces derniers temps, j'ai également rendu visite à de gros clients à l'étranger pour mieux faire connaissance. »
Lieven : « Ces contacts sont très importants. Non seulement avec les clients, mais aussi avec les fournisseurs de matières premières. J'ai bien entretenu ce lien au cours des dernières années. À Jeroen maintenant de trouver sa propre façon de le faire. »
S'agit-il d'une transition en douceur ?
Lieven : « Nous y allons progressivement, en effet. Jeroen fait partie de l'entreprise depuis un moment déjà, il possède un MBA (Master of Business Administration, ndlr.) et je l'ai vu évoluer année après année. Il est taillé pour ce poste. »
Jeroen, as-tu toujours eu l'ambition de prendre le relais ?
Jeroen : « On ne se lève pas un matin en se disant : ''Je veux devenir Président de la division.'' C'est tout un processus. On m'a confié de plus en plus de responsabilités au fil des ans. Au bout d'un certain temps, vos intérêts dépassent vos propres compétences et vous entrez en contact avec différentes parties de l'entreprise. Quand j'ai appris que Lieven allait prendre sa retraite, cela m'a fait réfléchir. »
Avez-vous des styles de leadership différents ?
Lieven : « Jeroen abordera évidemment les choses autrement. Mais je ne pense pas que nous soyons fondamentalement différents. »
Jeroen : « C'est exact. Je trouve qu'il faut rester authentique, je ne vais donc pas tout d'un coup me comporter autrement dans ma nouvelle fonction. »
Quelles sont les caractéristiques d'un bon chef d'entreprise ?
Jeroen : « L'une des plus importantes est qu'il faut savoir motiver les équipes et faire évoluer les individus. C'est ce que je me suis toujours efforcé de faire en tant que Directeur des Opérations. Un chef d'entreprise doit également veiller à ce que tout le monde regarde dans la même direction afin d'œuvrer au même objectif. C'est un défi dans une entreprise en pleine croissance. Il faut bien entendu aussi pouvoir mettre les bons accents au niveau de la stratégie. Où faut-il être et à quel moment ? C'est parfois une question d'intuition. »
L'AVENIR
Tournons-nous à présent vers l'avenir. Jeroen, quelles sont tes ambitions avec Unilin Insulation ?
Jeroen : « Nous sommes une entreprise forte dotée d'une base solide, mais nous devons continuer de grandir. En examinant quels produits complémentaires nous pouvons commercialiser et quels marchés nous pouvons encore explorer. Nous pouvons aussi nous étendre sur le plan géographique, en Europe de l'Est notamment. »
As-tu des objectifs concrets dans ton plan de croissance ?
Jeroen : « Nous voulons doubler le chiffre d'affaires en cinq ans. C'est ambitieux, mais absolument pas irréalisable quand on regarde les chiffres des années précédentes. »
Lieven, si tu ne pouvais donner qu'un seul conseil à Jeroen, lequel serait-ce ?
Lieven : « Entoure-toi des bonnes personnes. Personne ne peut tout faire tout seul. »
Prévois-tu de revenir de temps en temps à Desselgem ?
Lieven : « Je passerai peut-être à l'occasion, mais pas pour jouer les belles-mères et venir contrôler. Je suis persuadé que tout ira bien. »
Vous vous entendez clairement bien.
Lieven : « Absolument. Nous collaborons à merveille et partageons les mêmes valeurs. »
Une succession dans les règles.
Lieven : « On peut effectivement le dire comme ça (rires). » COUP D'ŒIL DANS LE RÉTRO
Lieven, tu as été président d'Unilin Insulation pendant 33 ans. Quel regard portes-tu sur cette période ?
Lieven Malfait : « On commence par une question difficile... J'en garde une certaine fierté. Nous avons réalisé pas mal de choses durant ces 33 ans. Quand j'ai commencé, une cinquantaine de personnes travaillaient ici, uniquement à Desselgem. Aujourd'hui, il y a plus de mille collaborateurs en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Irlande et au Royaume-Uni. Je pense que nous avons déjà effectué un joli parcours. »
De quoi es-tu le plus fier ?
Lieven : « Des gens autour de moi. Au début, nous dirigions l'entreprise à cinq. Toutes ces personnes sont restées jusqu'à leur retraite. Ce n'est pas anodin. Le capital humain a toujours été la force d'Unilin Insulation. Je suis également fier d'un certain nombre d'acquisitions. En 2005, nous avons racheté l'un de nos grands concurrents aux Pays-Bas. Cette opération nous a donné un gros coup de boost. »
As-tu des regrets ?
Lieven : « Oui, quand même. Il y a quelques années, nous sommes passés à côté d'une acquisition importante. Je ne suis pas près de l'oublier. Nous avions travaillé dur sur ce dossier, mais en raison du mauvais climat économique, nous avions dû mettre nos projets en suspens. Lorsque nous sommes revenus à la table des négociations quelques semaines après, il était trop tard. Mon équipe et moi-même y avions consacré des mois d'efforts, même pendant les vacances de Noël. Mais c’est ainsi et s'attarder trop longtemps sur les revers n'est pas non plus dans notre nature. Nous en tirons les leçons et regardons toujours vers l'avant. »
Qu'est-ce que cela fait de s'arrêter ?
Lieven : « J'ai toujours dit que je m'arrêterais à 65 ans. Il y a encore beaucoup de choses que je souhaite faire et pour lesquelles je n'ai pas eu assez de temps ces dernières années, comme voyager vers des contrées plus chaudes, passer du temps avec mes enfants et mes petits-enfants, et jouer davantage au golf et au tennis. Je souhaite aussi me replonger dans l'astronomie et l'apprentissage du portugais. Tout cela me paraît être la préparation parfaite pour ne pas tomber dans un trou noir. »
TRANSITION
Comment se déroule la transition entre vous ?
Jeroen De Temmerman : « Elle a commencé il y a un moment. Je connais déjà bien l'entreprise évidemment. Je suis désormais aussi impliqué dans tous les grands projets, de sorte que je puisse m'y mettre dès que la responsabilité finale me reviendra. Ces derniers temps, j'ai également rendu visite à de gros clients à l'étranger pour mieux faire connaissance. »
Lieven : « Ces contacts sont très importants. Non seulement avec les clients, mais aussi avec les fournisseurs de matières premières. J'ai bien entretenu ce lien au cours des dernières années. À Jeroen maintenant de trouver sa propre façon de le faire. »
S'agit-il d'une transition en douceur ?
Lieven : « Nous y allons progressivement, en effet. Jeroen fait partie de l'entreprise depuis un moment déjà, il possède un MBA (Master of Business Administration, ndlr.) et je l'ai vu évoluer année après année. Il est taillé pour ce poste. »
Jeroen, as-tu toujours eu l'ambition de prendre le relais ?
Jeroen : « On ne se lève pas un matin en se disant : ''Je veux devenir Président de la division.'' C'est tout un processus. On m'a confié de plus en plus de responsabilités au fil des ans. Au bout d'un certain temps, vos intérêts dépassent vos propres compétences et vous entrez en contact avec différentes parties de l'entreprise. Quand j'ai appris que Lieven allait prendre sa retraite, cela m'a fait réfléchir. »
Avez-vous des styles de leadership différents ?
Lieven : « Jeroen abordera évidemment les choses autrement. Mais je ne pense pas que nous soyons fondamentalement différents. »
Jeroen : « C'est exact. Je trouve qu'il faut rester authentique, je ne vais donc pas tout d'un coup me comporter autrement dans ma nouvelle fonction. »
Quelles sont les caractéristiques d'un bon chef d'entreprise ?
Jeroen : « L'une des plus importantes est qu'il faut savoir motiver les équipes et faire évoluer les individus. C'est ce que je me suis toujours efforcé de faire en tant que Directeur des Opérations. Un chef d'entreprise doit également veiller à ce que tout le monde regarde dans la même direction afin d'œuvrer au même objectif. C'est un défi dans une entreprise en pleine croissance. Il faut bien entendu aussi pouvoir mettre les bons accents au niveau de la stratégie. Où faut-il être et à quel moment ? C'est parfois une question d'intuition. »
L'AVENIR
Tournons-nous à présent vers l'avenir. Jeroen, quelles sont tes ambitions avec Unilin Insulation ?
Jeroen : « Nous sommes une entreprise forte dotée d'une base solide, mais nous devons continuer de grandir. En examinant quels produits complémentaires nous pouvons commercialiser et quels marchés nous pouvons encore explorer. Nous pouvons aussi nous étendre sur le plan géographique, en Europe de l'Est notamment. »
As-tu des objectifs concrets dans ton plan de croissance ?
Jeroen : « Nous voulons doubler le chiffre d'affaires en cinq ans. C'est ambitieux, mais absolument pas irréalisable quand on regarde les chiffres des années précédentes. »
Lieven, si tu ne pouvais donner qu'un seul conseil à Jeroen, lequel serait-ce ?
Lieven : « Entoure-toi des bonnes personnes. Personne ne peut tout faire tout seul. »
Prévois-tu de revenir de temps en temps à Desselgem ?
Lieven : « Je passerai peut-être à l'occasion, mais pas pour jouer les belles-mères et venir contrôler. Je suis persuadé que tout ira bien. »
Vous vous entendez clairement bien.
Lieven : « Absolument. Nous collaborons à merveille et partageons les mêmes valeurs. »
Une succession dans les règles.
Lieven : « On peut effectivement le dire comme ça (rires). »
COUP D'ŒIL DANS LE RÉTRO
Lieven, tu as été président d'Unilin Insulation pendant 33 ans. Quel regard portes-tu sur cette période ?
Lieven Malfait : « On commence par une question difficile... J'en garde une certaine fierté. Nous avons réalisé pas mal de choses durant ces 33 ans. Quand j'ai commencé, une cinquantaine de personnes travaillaient ici, uniquement à Desselgem. Aujourd'hui, il y a plus de mille collaborateurs en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Irlande et au Royaume-Uni. Je pense que nous avons déjà effectué un joli parcours. »
De quoi es-tu le plus fier ?
Lieven : « Des gens autour de moi. Au début, nous dirigions l'entreprise à cinq. Toutes ces personnes sont restées jusqu'à leur retraite. Ce n'est pas anodin. Le capital humain a toujours été la force d'Unilin Insulation. Je suis également fier d'un certain nombre d'acquisitions. En 2005, nous avons racheté l'un de nos grands concurrents aux Pays-Bas. Cette opération nous a donné un gros coup de boost. »
As-tu des regrets ?
Lieven : « Oui, quand même. Il y a quelques années, nous sommes passés à côté d'une acquisition importante. Je ne suis pas près de l'oublier. Nous avions travaillé dur sur ce dossier, mais en raison du mauvais climat économique, nous avions dû mettre nos projets en suspens. Lorsque nous sommes revenus à la table des négociations quelques semaines après, il était trop tard. Mon équipe et moi-même y avions consacré des mois d'efforts, même pendant les vacances de Noël. Mais c’est ainsi et s'attarder trop longtemps sur les revers n'est pas non plus dans notre nature. Nous en tirons les leçons et regardons toujours vers l'avant. »
Qu'est-ce que cela fait de s'arrêter ?
Lieven : « J'ai toujours dit que je m'arrêterais à 65 ans. Il y a encore beaucoup de choses que je souhaite faire et pour lesquelles je n'ai pas eu assez de temps ces dernières années, comme voyager vers des contrées plus chaudes, passer du temps avec mes enfants et mes petits-enfants, et jouer davantage au golf et au tennis. Je souhaite aussi me replonger dans l'astronomie et l'apprentissage du portugais. Tout cela me paraît être la préparation parfaite pour ne pas tomber dans un trou noir. »
TRANSITION
Comment se déroule la transition entre vous ?
Jeroen De Temmerman : « Elle a commencé il y a un moment. Je connais déjà bien l'entreprise évidemment. Je suis désormais aussi impliqué dans tous les grands projets, de sorte que je puisse m'y mettre dès que la responsabilité finale me reviendra. Ces derniers temps, j'ai également rendu visite à de gros clients à l'étranger pour mieux faire connaissance. »
Lieven : « Ces contacts sont très importants. Non seulement avec les clients, mais aussi avec les fournisseurs de matières premières. J'ai bien entretenu ce lien au cours des dernières années. À Jeroen maintenant de trouver sa propre façon de le faire. »
S'agit-il d'une transition en douceur ?
Lieven : « Nous y allons progressivement, en effet. Jeroen fait partie de l'entreprise depuis un moment déjà, il possède un MBA (Master of Business Administration, ndlr.) et je l'ai vu évoluer année après année. Il est taillé pour ce poste. »
Jeroen, as-tu toujours eu l'ambition de prendre le relais ?
Jeroen : « On ne se lève pas un matin en se disant : ''Je veux devenir Président de la division.'' C'est tout un processus. On m'a confié de plus en plus de responsabilités au fil des ans. Au bout d'un certain temps, vos intérêts dépassent vos propres compétences et vous entrez en contact avec différentes parties de l'entreprise. Quand j'ai appris que Lieven allait prendre sa retraite, cela m'a fait réfléchir. »
Avez-vous des styles de leadership différents ?
Lieven : « Jeroen abordera évidemment les choses autrement. Mais je ne pense pas que nous soyons fondamentalement différents. »
Jeroen : « C'est exact. Je trouve qu'il faut rester authentique, je ne vais donc pas tout d'un coup me comporter autrement dans ma nouvelle fonction. »
Quelles sont les caractéristiques d'un bon chef d'entreprise ?
Jeroen : « L'une des plus importantes est qu'il faut savoir motiver les équipes et faire évoluer les individus. C'est ce que je me suis toujours efforcé de faire en tant que Directeur des Opérations. Un chef d'entreprise doit également veiller à ce que tout le monde regarde dans la même direction afin d'œuvrer au même objectif. C'est un défi dans une entreprise en pleine croissance. Il faut bien entendu aussi pouvoir mettre les bons accents au niveau de la stratégie. Où faut-il être et à quel moment ? C'est parfois une question d'intuition. »
L'AVENIR
Tournons-nous à présent vers l'avenir. Jeroen, quelles sont tes ambitions avec Unilin Insulation ?
Jeroen : « Nous sommes une entreprise forte dotée d'une base solide, mais nous devons continuer de grandir. En examinant quels produits complémentaires nous pouvons commercialiser et quels marchés nous pouvons encore explorer. Nous pouvons aussi nous étendre sur le plan géographique, en Europe de l'Est notamment. »
As-tu des objectifs concrets dans ton plan de croissance ?
Jeroen : « Nous voulons doubler le chiffre d'affaires en cinq ans. C'est ambitieux, mais absolument pas irréalisable quand on regarde les chiffres des années précédentes. »
Lieven, si tu ne pouvais donner qu'un seul conseil à Jeroen, lequel serait-ce ?
Lieven : « Entoure-toi des bonnes personnes. Personne ne peut tout faire tout seul. »
Prévois-tu de revenir de temps en temps à Desselgem ?
Lieven : « Je passerai peut-être à l'occasion, mais pas pour jouer les belles-mères et venir contrôler. Je suis persuadé que tout ira bien. »
Vous vous entendez clairement bien.
Lieven : « Absolument. Nous collaborons à merveille et partageons les mêmes valeurs. »
Une succession dans les règles.
Lieven : « On peut effectivement le dire comme ça (rires). » COUP D'ŒIL DANS LE RÉTRO
Lieven, tu as été président d'Unilin Insulation pendant 33 ans. Quel regard portes-tu sur cette période ?
Lieven Malfait : « On commence par une question difficile... J'en garde une certaine fierté. Nous avons réalisé pas mal de choses durant ces 33 ans. Quand j'ai commencé, une cinquantaine de personnes travaillaient ici, uniquement à Desselgem. Aujourd'hui, il y a plus de mille collaborateurs en Belgique, aux Pays-Bas, en France, en Irlande et au Royaume-Uni. Je pense que nous avons déjà effectué un joli parcours. »
De quoi es-tu le plus fier ?
Lieven : « Des gens autour de moi. Au début, nous dirigions l'entreprise à cinq. Toutes ces personnes sont restées jusqu'à leur retraite. Ce n'est pas anodin. Le capital humain a toujours été la force d'Unilin Insulation. Je suis également fier d'un certain nombre d'acquisitions. En 2005, nous avons racheté l'un de nos grands concurrents aux Pays-Bas. Cette opération nous a donné un gros coup de boost. »
As-tu des regrets ?
Lieven : « Oui, quand même. Il y a quelques années, nous sommes passés à côté d'une acquisition importante. Je ne suis pas près de l'oublier. Nous avions travaillé dur sur ce dossier, mais en raison du mauvais climat économique, nous avions dû mettre nos projets en suspens. Lorsque nous sommes revenus à la table des négociations quelques semaines après, il était trop tard. Mon équipe et moi-même y avions consacré des mois d'efforts, même pendant les vacances de Noël. Mais c’est ainsi et s'attarder trop longtemps sur les revers n'est pas non plus dans notre nature. Nous en tirons les leçons et regardons toujours vers l'avant. »
Qu'est-ce que cela fait de s'arrêter ?
Lieven : « J'ai toujours dit que je m'arrêterais à 65 ans. Il y a encore beaucoup de choses que je souhaite faire et pour lesquelles je n'ai pas eu assez de temps ces dernières années, comme voyager vers des contrées plus chaudes, passer du temps avec mes enfants et mes petits-enfants, et jouer davantage au golf et au tennis. Je souhaite aussi me replonger dans l'astronomie et l'apprentissage du portugais. Tout cela me paraît être la préparation parfaite pour ne pas tomber dans un trou noir. »
TRANSITION
Comment se déroule la transition entre vous ?
Jeroen De Temmerman : « Elle a commencé il y a un moment. Je connais déjà bien l'entreprise évidemment. Je suis désormais aussi impliqué dans tous les grands projets, de sorte que je puisse m'y mettre dès que la responsabilité finale me reviendra. Ces derniers temps, j'ai également rendu visite à de gros clients à l'étranger pour mieux faire connaissance. »
Lieven : « Ces contacts sont très importants. Non seulement avec les clients, mais aussi avec les fournisseurs de matières premières. J'ai bien entretenu ce lien au cours des dernières années. À Jeroen maintenant de trouver sa propre façon de le faire. »
S'agit-il d'une transition en douceur ?
Lieven : « Nous y allons progressivement, en effet. Jeroen fait partie de l'entreprise depuis un moment déjà, il possède un MBA (Master of Business Administration, ndlr.) et je l'ai vu évoluer année après année. Il est taillé pour ce poste. »
Jeroen, as-tu toujours eu l'ambition de prendre le relais ?
Jeroen : « On ne se lève pas un matin en se disant : ''Je veux devenir Président de la division.'' C'est tout un processus. On m'a confié de plus en plus de responsabilités au fil des ans. Au bout d'un certain temps, vos intérêts dépassent vos propres compétences et vous entrez en contact avec différentes parties de l'entreprise. Quand j'ai appris que Lieven allait prendre sa retraite, cela m'a fait réfléchir. »
Avez-vous des styles de leadership différents ?
Lieven : « Jeroen abordera évidemment les choses autrement. Mais je ne pense pas que nous soyons fondamentalement différents. »
Jeroen : « C'est exact. Je trouve qu'il faut rester authentique, je ne vais donc pas tout d'un coup me comporter autrement dans ma nouvelle fonction. »
Quelles sont les caractéristiques d'un bon chef d'entreprise ?
Jeroen : « L'une des plus importantes est qu'il faut savoir motiver les équipes et faire évoluer les individus. C'est ce que je me suis toujours efforcé de faire en tant que Directeur des Opérations. Un chef d'entreprise doit également veiller à ce que tout le monde regarde dans la même direction afin d'œuvrer au même objectif. C'est un défi dans une entreprise en pleine croissance. Il faut bien entendu aussi pouvoir mettre les bons accents au niveau de la stratégie. Où faut-il être et à quel moment ? C'est parfois une question d'intuition. »
L'AVENIR
Tournons-nous à présent vers l'avenir. Jeroen, quelles sont tes ambitions avec Unilin Insulation ?
Jeroen : « Nous sommes une entreprise forte dotée d'une base solide, mais nous devons continuer de grandir. En examinant quels produits complémentaires nous pouvons commercialiser et quels marchés nous pouvons encore explorer. Nous pouvons aussi nous étendre sur le plan géographique, en Europe de l'Est notamment. »
As-tu des objectifs concrets dans ton plan de croissance ?
Jeroen : « Nous voulons doubler le chiffre d'affaires en cinq ans. C'est ambitieux, mais absolument pas irréalisable quand on regarde les chiffres des années précédentes. »
Lieven, si tu ne pouvais donner qu'un seul conseil à Jeroen, lequel serait-ce ?
Lieven : « Entoure-toi des bonnes personnes. Personne ne peut tout faire tout seul. »
Prévois-tu de revenir de temps en temps à Desselgem ?
Lieven : « Je passerai peut-être à l'occasion, mais pas pour jouer les belles-mères et venir contrôler. Je suis persuadé que tout ira bien. »
Vous vous entendez clairement bien.
Lieven : « Absolument. Nous collaborons à merveille et partageons les mêmes valeurs. »
Une succession dans les règles.
Lieven : « On peut effectivement le dire comme ça (rires). »